LA TENDANCE A NOUS IDENTIFIER
Le fait de VOIR notre tendance à nous identifier, à quoi nous nous identifions, donc de SAVOIR à quoi nous nous identifions, quels rôles (au chef de famille, à un homme élégant, au barman, au boulanger, à l’avocat, au thérapeute, à un homme spirituel, à la mère, à la sage femme…), nous place dans l’observation. Nous ne collons plus à une image, nous voyons à quelles qualifications nous nous restreignons. C’est quand je vois que je suis identifié que je sors de l’identification : c’est à mon sens, cela, la liberté intérieure. Simplement, nous sommes conscients de cette tendance identificatoire en lien avec un besoin de reconnaissance, d’être accepté, aimé par les autres, un groupe…
In fine, le désir de convenir, donc de se parfaire s’épuise et disparaît de lui-même.
Si nous aimons fumer, nous fumons, nous voyons cela. Si nous aimons boire, nous buvons. Si nous sommes en résonance avec la naturopathie, nous nous formons. Si nous sommes en résonance avec le secourisme, nous faisons une formation de pompier. Si nous sommes en résonance avec le pain, nous apprenons la boulangerie… Il n’y a plus de niveau. L’idée d’être reconnu pour se qu’on fait s’étiole : un boulanger est moins qu’un philosophe, une femme de ménage est moins qu’un ingénieur des ponts et chaussées. Ces idées tombent d’elles-mêmes, nous ne les alimentons plus avec notre besoin de comparer. Nous sortons de la qualification. L’écoute et la disponibilité s’installent en nous. Nous voyons la fonction, le rôle. Nous pressentons l’être.