L’APPROCHE PSYCHOTHÉRAPEUTIQUE

 

PRÉSENTATION

 

Ici, je présente ce que je vois et constate concernant ce que sollicite se connaître, être lucide, conscient.

Je constate que « désirer se connaître » et « être concrètement dans l’étude de soi-même » sont deux choses très différentes. Entreprendre un travail de connaissance de soi, dans le quotidien, voir ce qui se vit en soi-même, être lucide, conscient, demande plusieurs qualités qui sont, à mon sens (et je pèse mes mots) : courage, vigilance, persévérance, amour, patience, abandon.

Cette étude a besoin aussi de notre désir profond de sincérité, de notre lassitude à nous mentir, à nous raconter des histoires, à nous illusionner. Ce travail est bien souvent douloureux parce qu’il nous conduit de désillusions en désillusions, à notre sujet mais aussi au sujet de nos parents et de nos proches ; entre l’image que nous avons de nous-même et ce qui se vit en nous, il y a bien souvent un fossé important.

De fait, le désir de se connaître va être mis à l’épreuve, ici, par cette étude.

« Étudier » signifie être dans le présent, se retrouver, découvrir qui nous sommes, être soi-même. À mon sens, étudier, voir, ressentir ne font pas partie de l’intellect. Cependant, l’intellect a toute sa place : il permet de mettre en mots ce qui est étudié, vu, ressenti. Mettre en mots permet de nommer et donc de reconnaître le réel, ce qui est vécu. Nommer et reconnaître engendrent la paix.

Qui suis-je ? Cette étude se résume à cette question qui, pour moi, est centrale. Question qui soulève d’autres interrogations : à quoi, à qui je m’identifie ? À quels personnages (ou masques) en moi ? À quelles mémoires ? Quelles sont précisément les souffrances en moi ? Quels sont les qualités et les dons en moi que j’ai peur de reconnaître ? Ici, voir les identifications n’est pas théorique. La proposition est de voir, non pas pour que nous cessions de nous identifier ou pour que nous cessions de souffrir mais pour que nous apprenions à voir, à être lucide et à être avec ce qui est. Être avec ce qui est, être lucide, se vivent dans le quotidien concrètement.

Je crois en l’humain, en sa capacité à aimer, à être lucide.

Par ce travail, vous serez très rapidement face à vos souffrances mais aussi face à vos mécanismes de protection et donc confrontés à vos jugements, a priori et condamnations de tout genre. Cette rapidité peut décontenancer, peut créer un choc. Je vous invite à vous y préparer.

Ce travail passe donc inévitablement par : se rendre compte que l’on ne voit pas le réel mais les jugements, les a priori, les certitudes, les interprétations que l’on projette sur ce réel. Jugements, a priori… qui sont les pensées de nos personnages fidèles aux parents.

Concernant les mécanismes de protection, j’observe qu’ils sont identiques à ceux de nos parents tout simplement parce que nos parents ont été nos référents, nos modèles. Ils s’inscrivent donc dans notre fidélité à nos parents, d’où la nécessité de remettre en question la vision que nous avons de nos parents, afin d’apprendre à les voir, tels qu’ils ont été lorsque nous étions enfants et tels qu’ils sont aujourd’hui, afin aussi de les comprendre.

Les mécanismes de protection sont là pour nous protéger de nos peurs, de nos souffrances et de nos dons afin de ne pas les ressentir ni de les reconnaître. Nous étudierons cela aussi.
Nous apprendrons à discerner lorsque le ressenti est sans identification et donc parle du réel et lorsque le ressenti est modifié, détourné par une identification et donc ne parle pas du réel mais exprime une projection (une interprétation), celle du personnage auquel nous sommes identifiés.

Si vous désirez étudier avec moi, nous travaillerons ensemble, main dans la main. Il est nécessaire qu’une confiance bienveillante s’instaure entre vous et moi, entre moi et vous.

Si je devais me qualifier, je dirais que je suis une enseignante. Je ne me place ni au-dessus ni en-dessous de vous, je vous fais face et cela à chaque fois que nous nous rencontrons. Je suis en consultation comme je suis dans la vie de tous les jours. Je ne mets pas systématiquement une distance entre moi et la personne qui vient étudier avec moi comme cela se fait dans les milieux psychothérapiques ; hormis si cela s’avère nécessaire pour la personne qui vient étudier avec moi (parce que trop d’affectif par exemple).

Si vous désirez étudier avec moi, je vous invite à arrêter tout autre travail introspectif, tout autre enseignement, ou approche psychothérapique en lien avec la connaissance de soi. Je ne peux pas et ne veux pas vous l’imposer, cependant si vous continuez une autre approche, le risque est que vous vous mettiez à comparer les deux. Ces comparaisons sont, à mon sens, un évitement à vous regarder en face.